Le projet était à la hauteur de l’enjeu. Archiver tous les codes sources des logiciels existant à ce jour en un seul et même endroit et les rendre accessibles à tous sur internet. C’est ainsi que le partenariat entre Inria et l’Unesco pour préserver le patrimoine de l’humanité a vu le jour, sous le nom de Software Heritage.
Le président de la république François Hollande était venu, en ce lundi 3 avril, valider officiellement le partenariat qui unit l’INRIA et l’organisation internationale. L’objectif commun ? Celui de créer « une bibliothèque d’Alexandrie du logiciel » afin de préserver le patrimoine logiciel de l’humanité au titre du patrimoine immatériel. L’idée était donc de conserver une archive du code source. Et le PDG d’INRIA, l’Institut de Recherche en Informatique, de déclarer « Outre la préservation, ce sera aussi un outil de vérification, pour les travaux d’étudiants et de référencement ».
A l’heure actuelle, ce sont déjà trois milliards de codes sources qui ont été archivés, issus de 55 millions de logiciels. Le travail aura été colossal. Il aura fallu repérer, collecter, stocker puis archiver sur des serveurs l’ensemble des codes sources qui ont été produits par l’humanité depuis son existence, pour enfin les rendre accessibles en ligne depuis un unique site internet.
Selon le directeur de Software Heritage, Roberto Di Cosmo, le code source est la partie la plus importante car c’est elle qui contient la véritable connaissance. Bien sûr, à ce jour, seuls les logiciels libres sont concernés par ce projet et peuvent être consultés par tous. Les logiciels propriétaires, quant à eux, sont accessibles uniquement aux personnes autorisées et sous certaines conditions. « C’est un accès universel à l’information et au savoir » déclare le directeur de la Division de la société de l’information à l’Unesco. Car « sans logiciel on n’a accès à rien » se plait-il à ajouter.
Il existe, bien évidemment, déjà des plateformes qui proposent des logiciels open source, mais il n’est pas possible de connaître qui a développé quel code. A chaque fois, on doit donc explorer les bibliothèques puis réapprendre un nouveau langage technique.
Le projet Software Heritage demeure à ce jour la plus grande bibliothèque de codes sources de logiciels. Si cet outil d’archivage et de capture s’adresse avant tout aux informaticiens, d’autres, tels que cet outil, proposent à tous les néophytes en informatique de capturer facilement des écrans vidéo, de la musique en direct de sites web, des appels Skype, des programmes, des actions de bureau sur un ordinateur... A chacun ses priorités ! Grâce à la technologie, il est aujourd’hui possible de capturer et d’archiver des milliards de données, sous quelques formes que ce soit.
Auteur : Maxime
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