Ce film en noir et
blanc dissèque les méfaits de l’éducation très répressive de l’Europe
du début du XXème siècle et décortique de manière saisissante une «
pédagogie noire » basée sur la torture morale et l’humiliation, avec
femmes et enfants pour principales victimes. Le film, déjà récompensé
par le Prix de l’Education nationale 2009, a été décrit comme un « film
extraordinaire » par le jury cannois. A voir en salles à partir du 21
octobre 2009.
Le réalisateur n’en est pas à son coup d’essai sur la croisette.
Il a déjà reçu deux prix à Cannes. En 2005, il était récompensé pour la
mise en scène de « Caché » et en 2001, « La pianiste » avait raflé le
Grand Prix et les deux prix d’Interprétation, pour Benoît Magimel et
Isabelle Huppert, justement présidente du jury cannois cette année.
C’est donc avec beaucoup d’émotion qu’elle a récompensé le réalisateur,
cher à son cœur.
Du côté des autres prix, la France n’est pas en reste. Le Grand
Prix du jury a été attribué à Jacques Audiard, pour « Un prophète », un
puissant film noir sur l’univers carcéral qui a été unanimement salué
lors de sa projection à Cannes. Alain Resnais, 87 ans et vétéran de la
Nouvelle Vague, a lui été récompensé par un Prix spécial pour
l’ensemble de ses œuvres, dont la dernière, en compétition à Cannes, «
Les herbes folles », un film léger et très fantaisiste.
Enfin, dernier
prix français mais pas des moindres, Charlotte Gainsbourg, très émue, a
reçu le prix d’Interprétation féminin pour son rôle impressionnant et
éprouvant de mère en deuil peu à peu gagnée par la folie, dans le très
controversé « Antichrist » de Lars Von Trier. C’est l’Autrichien
Christoph Waltz qui a eu l’équivalent masculin pour son rôle d'officier
SS dans le très attendu « Inglourious basterds » de Quentin Tarantino.